Un jour par la forêt, de Marie Sizun
Une chronique de Cassiopée
« Partir pour montrer qu’on n’est pas d’accord…. »
C’est ce que fait Sabine un jour en refusant d’aller au collège. École buissonnière, la « faute à la prof de français » qui veut voir sa maman et expliquer « qu’on arrivera à rien avec cette petite… »
Combien de Sabine, étiquetée par des enseignants. Eux-mêmes mal à l’aise devant les élèves boudeurs, déstabilisés car en difficulté et qu’ils ne savent comment aborder ?….
« Elle pleure pour sa solitude et pour le mal d’être petite dans un monde incompréhensible. »
Les pédagogues sont des êtres humains et à ce titre, comme les autres, ils ont leurs limites…sauf que, parler fait du bien, et qu’il existe des méthodes pour gérer la différenciation… Madame Lemagre, professeur de français, n’est pas comme ça. Le collégien se doit de comprendre, de travailler et d’être bon, sinon il ne fait pas ce qu’il faut….et c’est lui le fautif, pas celui ou celle qui doit faire découvrir une matière ….
Sabine ne plaît pas à Madame Lemagre et devant le dialogue impossible, elle fuit….
Et puis par la magie d’une rencontre, elle se découvre, s’aime, aime, écoute, accepte et….
« Tout, aujourd’hui, est comme un poème ».
Dans un récit linéaire, accompagnée d’une écriture douce, posée et sereine, Marie Sizun nous permet d’accompagner sabine sur le chemin de l’école buissonnière, mais aussi celui de la réconciliation…
Avec elle-même, avec son entourage proche et plus lointain…
La rencontre aura été un déclencheur, elle s’est sentie aimée, reconnue…c’est comme une parenthèse qui lui permet de réaliser que la vie vaut la peine d’être vécue…
« La culture, c’est attraper tout ce qui permet de devenir soi-même. »