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Publié par collectif-litterature

scene_des_souvenirs.JPGUne chronique de Cassiopée

Voilà un livre comme on les aime…un livre qui fait du bien au cœur et à la tête…

 

Les esprits chagrins diront que Kate Morton excelle dans les secrets de famille, les situations à « tiroirs », les cadavres dans le placard et les flash-back…Mais c’est fabuleusement bien écrit, le vocabulaire est de qualité (bravo à la traductrice) et les enchainements sont très bien pensés. L’intrigue n’est pas basique, vraiment « réfléchie »…

 

La construction du récit, alternant trois époques et différents personnages, est mise en place avec habileté. Ce fonctionnement évite toute longueur, relance sans arrêt l’intérêt du lecteur qui reste régulièrement sur sa faim, attendant de revenir voir l’évolution du passé pour comprendre le présent. L’auteur réussit brillamment à nous donner le souhait d’avancer mais aussi de nous délecter, de ne pas aller trop vite pour profiter du cadre, de l’atmosphère, des protagonistes attachants, secrets,  dont les rapports sont intelligemment mis en scène.

 

J’ai beaucoup aimé ce roman parce que même en ayant lu la fin avant le début, je n’avais pas cerné tous les « rouages » car ils sont très nombreux.

D’autre part, la relation de Laurel avec sa mère, ses recherches sur son enfance, ses origines m’ont fascinée. Tout cela est évoqué avec justesse et pudeur, chacune (la mère, la fille) avance dans la confiance, sur le chemin qui mène à l’autre, qui conduit à la vérité….

J’ai également apprécié la façon dont Kate Morton nous éclaire sur Laurel au présent en dévoilant bribe par bribe ce qu’elle a vécu, mais surtout le ressenti de cette dernière face à sa vie.

 

« S’il est une chose dont je suis certaine aujourd’hui dans mon travail de pédagogue, c’est le système de croyance qu’un être humain acquiert dans son enfance ne s’efface jamais complètement. Il peut s’atténuer, mais il réapparaît avec force dans les temps difficiles pour soutenir cette âme à laquelle il a donné forme. »

 

La vie ne s’improvise pas, elle se construit pas à pas, avec les non-dits familiaux, en fonction des rencontres, des hasards heureux ou malheureux, des coïncidences mais elle est plus facile lorsqu’on est aimé…. Kate Morton nous le rappelle de bien belle manière….

 

Titre: La scène des souvenirs
Auteur: Kate Morton
Traduit par Anne-Sylvie Homassel
Éditions: Presses de la Cité (Avril 2013)
550 pages

 

 

Quatrième de couverture

 

La célèbre actrice Laurel Nicolson se rend dans le Suffolk, au chevet de sa mère mourante. En feuilletant un album de famille, la comédienne découvre une photographie qu'elle n'avait encore jamais vue. Datée de 1941, celle-ci montre sa mère aux côtés d'une inconnue – une certaine Vivien, comme Laurel ne tarde pas à l'apprendre. Ce prénom, étrangement familier à ses oreilles, la ramène brusquement cinquante ans en arrière, au coeur d'un après-midi d'été étouffant. L'adolescente rêveuse qu'elle était alors avait assisté à un événement tragique qu'elle avait ensuite tout fait pour oublier.
Hantée par ce souvenir, Laurel décide de fouiller dans le passé de sa famille.

 

 

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