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Publié par collectif-litterature

1Q84-copie-1.jpgUne chronique de Cassiopée.

 

Tome 1

 

« La vie réelle et les mathématiques, ce n’est pas pareil. Dans la vie, les choses ne se limitent pas à couler suivant le chemin le plus court. Pour les mathématiques, les choses sont là. Quand j’écris un roman, je cherche, grâce à mes mots, à transformer le paysage environnant pour qu’il me devienne plus naturel. »

Mathématiques, lecture, écriture, monde mystérieux, réflexion sur la relation à l’autre et sa différence, ses différences, la violence, les violences, le silence, les non-dits …. C’est avec une écriture douce et poétique que Haruki Murakami m’a emportée sur ses chemins de traverse …. J'ai été conquise, séduite, fascinée, comme hypnotisée par ce que je lisais ....

Aomamé, la jeune femme, et Tengo, le jeune homme, dans deux cheminements parallèles, nous donnent l’impression de lire deux histoires distinctes mais on sent, entre les lignes, un fil mystérieux qui les relie, on pense que les choses vont se mettre en place petit à petit et qu’on comprendra ce qui les rattache ….

« Le problème n’est pas en moi, mais dans le monde qui m’entoure. Ma conscience ou mon jugement ne se sont pas déréglés. »

Le rythme n’est pas rapide mais les situations évoluent, l’auteur manie la plume avec élégance, le verbe avec brio …. Je serai tentée de dire que c’est une expression très « asiatique »… Rien n’est vraiment sûr, la réalité est peut-être là où on ne l’attend pas, entre les lignes, dans le ciel orné de deux lunes, dans les soupirs ….

1Q84, la référence a Big Brother et au livre d’Orwell est évidente …. Qu’en est-il de ces mondes qu’un seul homme domine?

secrète et sûre d’elle ; Tengo, qui voudrait écrire mais qui rencontre des difficultés; Fukaéri, écrivain prometteuse mais maladroite dans la réalisation….
Trois personnages que je retrouverai avec bonheur dans le tome deux….

 

Tome 2

 

Je comprends qu’on adhère ou pas, que l’on apprécie ou pas.
Je crois même pouvoir écrire que cette série, c’est un peu comme la poésie, ça vous parle au cœur ou pas et ce n’est pas grave de ne pas penser comme le voisin car c’est INEXPLICABLE…

Je sais même que certains vont me dire : «Mais comment peux tu aimer cette lecture ? Tu as toujours besoin de tout savoir, tout comprendre, de choses plutôt carrées et là, c’est tout le contraire… »

Et bien, je serais tentée de répondre : « C’est comme ça… »
C’est indicible; indéfinissable, inexprimable …
Je trouve l’atmosphère sublime. Il ne se passe rien, c’est lent et pourtant il se passe énormément de choses, on ne comprend pas et pourtant on perçoit une lueur et on se dit « Tiens… » pour aussitôt penser « Peut-être que non… »
Le mystère règne mais ce n’est pas lourd, on évolue e dans un univers parallèle mais très réel.
C’est fascinant et intrigant juste ce qu’il faut, on n’est pas dans la magie et le fantastique à tout prix, on est entre deux eaux, entre deux mondes, comme si nos sens absorbés par le récit devenaient autres….
Je me délecte du style, de l’écriture, de l’ambiance feutrée, j’avance doucement, pas à pas ; savourant chaque mot, chaque phrase qui résonne en moi comme autant de rimes d’un poème gigantesque….

 

Tome 3

 

Ne me demandez pas pourquoi, je ne saurais l’expliquer…

Lorsque j’ai lu les dernières pages de ce livre une phrase s’est imposée à moi : « Il fallait bien qu’un visage réponde à tous les noms du monde. » Paul Eluard

Un peu comme si cette évidence poétique allait répondre à toutes les questions…

Ce qui est totalement faux, vu que ce tome trois n’apporte pas tous les éléments dont nous aurions besoin pour comprendre…

 

Alors, qu’en est-il ? La dualité est toujours présente, que ce soit avec les deux lunes, Aomamé et « petite «chose », ou Aomamé et Tengo, ou encore Tengo et son père…. Malgré la présence d’une troisième voix qui, elle, semble, nous aider à assimiler les «binômes » qui nous sont présentés, on baigne dans le règne du « deux »… Il y a peu de scènes où plus de deux personnes apparaissent en même temps…

 

Il y a moins d’actions, plus d’explications, l’écriture est toujours belle et poétique:

« L'espoir est le combustible que les hommes brûlent pour pouvoir vivre. Impossible de vivre sans espoir. Mais c'est comme une pièce qu'on jette en l'air. Pile ? Face ? On le saura quand elle sera retombée, pas avant. »

parlant ou pas, au cœur de chacun.

 

Je me suis posée la question de savoir si je me sentais frustrée de ne pas avoir toutes les réponses que j’aurais souhaitées…

Et bien, je pense pouvoir répondre « non »…Pourquoi ? Simplement parce qu’une fois encore, je vais me répéter et je m’en excuse, j’ai une approche poétique de ce roman et de ce fait, comme en poésie, pourvu que les mots, les tournures de phrases me procurent de l’émotion, je n’ai pas besoin de comprendre….

 

Cassiopée

 

1Q84
Haruki Murakami
Collection 10/18
Tomes 1-2-3

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T
Ce livre interminable, écrit sans talent (ou mal traduit ?) laisse croire à un roman fantastico-poétique... Il n'en est rien. Le message est niais, l'intrigue nulle, les répétitions nombreuses,<br /> comme si Murakami pensait que le lecteur était trop bête pour comprendre du premier coup... ou anticipant le fait que certains passeraient sans doute des pages. Ce pénible et laborieux gros pavé<br /> est le plus mauvais livre de Murakami Haruki avec "La course au mouton sauvage" qui avait l'avantage d'être vite lu...
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