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Publié par collectif-litterature

Dixième livre de la série « La pension du bord de mer », ce roman m’a permis de retrouver des personnages que j’affectionne.  Tamara McKinley sait parfaitement nous emporter dans des récits vivants, bien campés accompagnés d’un contexte historique intéressant. Nous sommes en 1943, toujours en Angleterre. La seconde guerre mondiale est bien là, les hommes se battent, les femmes travaillent souvent en usine. Le quotidien n’est pas aisé : tickets de rationnement, alertes pendant lesquelles il faut se mettre à l’abri, conditions de vie difficiles…

Le cœur de ce récit c’est Peggy, elle accueille dans sa pension des femmes en difficulté, elle les écoute, les soutient. Elle est humaine, empathique, elle cerne le meilleur en chaque personne. Elle aide chacun-e à trouver sa place, à accepter ce qui est plus dur à vivre pour positiver et avancer. C’est une femme formidable. Le chemin de la résilience est plus doux lorsqu’on n’est pas seul-e et elle n’abandonne personne.

Sa jeune sœur, Doreen, vit à Londres où elle est embauchée comme secrétaire scientifique. Elle est passionnée par sa tâche. Séparé d’un époux en dessous de tout, elle a rencontré Archie, un homme stable, sérieux. Il bénéficie d’une permission et ils vont passer un peu de temps ensemble. Mais confrontée à un drame, Doreen aura besoin du soutien de Peggy qui saura être présente au bon moment pour l’aider à gérer cet événement délicat.

Dans ce nouvel opus, nous suivrons Doreen, les pensionnaires de Peggy et tous ceux qui gravitent autour de tout ce petit monde. L’atmosphère est réaliste, la description des journées et des déboires de chaque individu colle à la période évoquée, tout est homogène. On a vraiment l’impression de vivre avec eux, de passer du temps dans ce coin d’Angleterre.

Je suis certaine que cette saga pourrait être adaptée pour la télévision. C’est très visuel, le décor, les paysages sont bien décrits, on s’y croirait, on est totalement immergé dans l’histoire. Tamara McKineley maîtrise les relations humaines, elle sait décrire les situations, les réactions des uns et des autres et elle le fait avec intelligence.

J’ai particulièrement apprécié que l’auteur parle d’un fait grave passé sous silence : Bethnal Green Tube. Cela montre qu’elle fait des recherches pour la cohérence de son texte. Son style et son écriture sont très addictifs, les pages s’enchaînent sans pause tant on veut connaître la suite. Certains diront que c’est de la littérature « grand public », et alors ? Ça se tient, c’est équilibré, passionnant. Les protagonistes sont bien présentés, et les liens qui les unissent (ou qui montrent qu’ils ne se supportent pas) sont clairs. Il y a suffisamment de suspense, de rythme pour qu’on reste en mode lecture. Et on passe un excellent moment !

 

Traduit de l’anglais par Danièle Momont
Éditions : L’Archipel (13 Avril 2023)
ISBN : 978-2809846409
340 pages

Quatrième de couverture

1943. La Seconde Guerre mondiale continue à faire des ravages en Angleterre, mais Peggy Reilly s'inquiète surtout pour sa jeune sœur, Doreen. Non sans raison. Cette dernière doit en effet quitter Londres dans des conditions dramatiques pour se réfugier chez elle, à la pension du Bord de mer. Mais l'ombre d'Eddie, son ancien mari, la poursuit, et les lettres que Doreen reçoit de lui se font de plus en plus menaçantes. La jeune femme prend peur, qui sait Eddie capable de tout !

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