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Publié par collectif-litterature

Une chronique de Cassiopée

Aller à la rencontre de sa propre vie….

Parce qu’écrire, c’est transmettre…
Parce que transmettre, c’est partager avec les autres …
Parce que partager avec les autres, ça peut transformer leur regard, leur approche …
Parce qu’en écrivant, on laisse une trace ….

C’est, entre autres, pour ça que Priscille Deborah a rédigé ce récit. Et aussi, pour montrer que, quoiqu’il arrive, on peut se réconcilier avec la vie, aimer et avancer.

En 2006, elle était au fond du trou, déprimait et avait des difficultés à le formuler. Lorsque les gens bien-pensants autour de vous, vous expliquent que vous avez tout pour être heureuse et que vous, vous êtes mal… Mais enfin, un toit, un métier, une famille, de l’argent, de quoi pourrait-on se plaindre ? Possiblement que tout cela ne soit qu’apparence, « une norme » de la société, ce qui doit être dans les codes (suivre la lignée familiale …) et pas forcément ce dont on a besoin profondément. Priscille ne se sentait à sa place nulle part. Mais que faire ?

Elle a craqué, elle s’est jetée sous le métro, car tout cela ne lui correspondait plus et elle n’en voulait plus. Réveil brutal avec trois membres amputés et la question lancinante qui hante les jours et les nuits : qu’est-ce que je fais là ? Quel va être mon avenir ?

Un livre offert par une amie, des rencontres et des mots qui résonnent et son chemin commence à prendre un autre cours. Celui de la vie. Elle apprend la patience, de nouveaux gestes, une nouvelle façon d’agir. Elle accepte son état physique, elle transforme son handicap en chance. Elle décide de se consacrer à sa passion de la peinture, renouant ainsi avec ses besoins profonds. Et en disant oui à ce nouveau moi, elle sait intuitivement qu’elle va pouvoir se dépasser, relever des défis, faire du sport, vivre de son art, aimer, être aimée…. Elle ne regarde pas ce qu’elle ne peut plus faire mais ce qu’elle peut encore faire. Elle découvre la confiance, les mains tendues, le lâcher prise, la joie de chaque instant vécu à fond, en pleine conscience, elle sort de son carcan et rayonne….

Oui, elle rayonne et son récit, montrant les difficultés, les coups de blues, le doute, les peurs, mais également les joies, est, comme elle, il irradie. Sur sa lancée, pleine d’énergie, elle a relevé le challenge médical du bras bionique, des mois d’exercices, de travail, pour gagner en autonomie.

Ce livre, co écrit avec Sandrine Cohen, est empli de sensibilité, de délicatesse. L’auteur ne se pose pas en donneuse de leçon, elle ne tombe pas dans le pathos non plus. Elle nous offre son expérience, elle développe sa profonde remise en question. Elle a choisi le bonheur, l’aventure de la vie et elle ne lâchera rien, parce qu’elle est, ici et maintenant, elle-même.   

Éditions : Albin Michel (21 avril 2021)
ISBN : 978-2226452443
224 pages

Quatrième de couverture

En 2006, après deux ans de profonde dépression, Priscille Deborah se jette sous le métro. Elle a 31 ans, elle est mariée, elle a une fille. Elle survit au prix de ses deux jambes et de son bras droit. Contre toute attente, au lieu de l'anéantir, ce « big-bang » va la métamorphoser. Son handicap, étrangement, la révèle à elle-même et lui permet de trouver enfin sa place dans la vie.

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